Catégorie: Ateliers

Premier dimanche du mois: penser et fabriquer un leporello

Dans le cadre du premier dimanche du mois, l’Archipel Butor propose un atelier de création collective autour du livre d’artiste avec une écrivaine Isabelle Barat et une artiste plasticienne Hélène Peytavi.


L’atelier débutera par une promenade au cours de laquelle le public ira glaner ce qui lui servira de matière première pour une production artistique articulant la lettre, le dessin et le texte.
Cette production prendra la forme d’un leporello qui sera, à l’issue de l’atelier, proposée au Manoir des livres.

Les deux artistes seront accueillies lors d’une résidence de création durant tout le mois de février à la maison Michel Butor.

Thème:

La lettre, entre texte et dessin – Jeux de pistes : Observer- Butiner- Glaner- Récolter / Et puis : Ecrire-
Exprimer-Fabriquer.
Le temps de l’inspiration, de la collecte et du tri.
Le temps de la création (maquette), de la fabrication (à chacun sa feuille) et de l’assemblage (leporello).

Réservation gratuite ici:

Pour en savoir plus

A propos d’Hélène Peytavi

Après des études en Arts Plastiques à Paris VIII et aux beaux-arts de la Ville de Paris, Hélène Peytavi poursuit une recherche sur la couleur et la transparence dans la peinture. Elle se nourrit du réel comme d’une petite musique, partition inachevée du monde. Tout est vivant : la mer, la montagne, le vent, le temps qu’il fait, une voix, un fruit. La nature est son imaginaire. Elle prend les choses très au sérieux, elles sont vivantes par leur simple présence et leur existence, même la plus minuscule. Elles nous renvoient à l’état de notre monde où tout se tient : le monde végétal, l’humain et l’animal. Elle peint avec et dans de la peinture fraîche, dans l’instant même, en allant chercher le motif dans ses souvenirs. C’est l’impact d’une couleur sur une autre qui la stimule, ce qui se passe entre elles dans l’espace plan (la toile, le papier, le livre, le mur…), avec le rôle du blanc dans ce dialogue. Risquer quelque chose de nouveau, car à chaque fois, il y a une résistance du matériau, un je ne sais quoi qui advient, inconnu. Être présente à ce qui se produit car rien n’est vraiment établi.
Hélène Peytavi entretient aussi un rapport particulier avec le livre qui entre dans sa pratique artistique.

A propos de Isabelle Barat

Études en Arts Plastiques à Paris VIII et aux Arts-Décoratifs de la Ville de Paris (modelage-moulage).
Elle écrit des textes courts et des textimages (texte très court appliqué sur sténopé ou sur dessin). Sa pratique de la sculpture et du dessin l’a amenée à appréhender l’écriture sous l’angle du faire. Elle aime dire qu’elle fait de l’écrit. Une matière en mouvement, tactile, sonore, visuelle.
La langue qui claque contre un mot, le geste qui unit la ligne et la main — les méandres d’une boucle, la densité d’un trait, la pointe de l’outil qui pénètre le papier, la joie d’une lettre, d’un dessin. Le corps n’est jamais loin.
Elle écrit en marchant. Un carnet, un crayon et du scotch, retenir un effluve, griffonner, croquer dans l’urgence, à la limite de l’équilibre. Un mot surgit d’une brindille, une image fait résonner des terres enfouies, miettes, fragments, débris, sentir le monde se frotter à soi, rien ne s’explique, tout se dévoile. Attraper au vol
cette sensation fugace et vertigineuse du réel.
Le sens remonte au fil des gestes, brique après brique — c’est le présent d’un mot ou d’un tracé, un cadeau dans l’instant.
Et puis rencontrer l’autre, au long du chemin, l’écouter de tous ses sens, ses oreilles, ses yeux, ses doigts, crayonner une ligne ensemble, l’arc d’une histoire, faire couler l’encre. Fabriquer un livre. Le plaisir du partage.

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